Le cours de l’or a immédiatement réagi aux bombardements d’Israël sur l’Iran dans la nuit du 12 au 13 juin 2025. L’or a pris 2 % en quelques minutes. Le prix du pétrole d’Europe du Nord, le Brent, a augmenté de quasiment 5 % dans la nuit. Les Bourses mondiales sont en repli.
(avec une mise à jour le 16 juin 2025)
Pression acheteuse sur l’or après les bombardements sur l’Iran
Le bruit des bombes est un des éléments qui poussent les investisseurs à acheter de l’or. Dès la diffusion des premières dépêches en provenance d’Iran, et avec l’assurance qu’une opération d’Israël était en cours (aux alentours de 2h du matin heure de Paris), le cours de l’or a pris 2 %. Il a ensuite corrigé mais il reste toujours plus haut qu’avant l’opération militaire avec une stabilisation à 2970 euros l’once (le cours stagnait depuis plusieurs jours autour de 2920 euros).
Au matin du 16 juin 2025, après un week-end d’échanges de missiles, de drones et de bombardements entre les deux pays, l’or est reparti à la hausse, autour de 2990 euros, avant de corriger et de stabiliser autour de 2950 euros l’once. Comme l’euro a repris des couleurs face au dollar (1,16 dollar/1 euro), le cours de l’or en dollars corrige mais reste sur des niveaux toujours très élevés à 3415 dollars l’once.
Le Brent en hausse, la Bourse en baisse
Le prix d’une autre matière première enregistre une forte progression : le pétrole. En même temps que l’or prenait 2 %, le pétrole Brent s’envolait de pratiquement 6 %. Une réaction des investisseurs qui estiment que le bombardement des sites militaires et scientifiques d’Iran par Israël va provoquer une tension sur la production et la livraison du pétrole du Moyen-Orient. Les pays voisins ont déjà pris plusieurs mesures comme la fermeture de leur espace aérien. La logistique pétrolière va être perturbée dans cette région. Le Brent, le pétrole de la Mer du Nord, est donc sollicité. De la même manière, les actions des compagnies pétrolières américaines sont très demandées.
En début de semaine, c’est la crainte de la fermeture du détroit d’Ormuz qui occupe les investisseurs. En effet, les Iraniens ont souvent menacé de fermer ce détroit par lequel transite plus de 20 % du trafic mondial de pétrole, et notamment 90 % du pétrole à destination des usines chinoises. Le blocage d’Ormuz aurait une incidence sur l’ensemble de l’économie de la planète.
La peur d’un embrasement à l’ensemble du Moyen-Orient
L’opération « Rising Lion » menée par l’armée israélienne a consisté en 200 frappes aériennes sur des sites nucléaires mais aussi militaires en Iran. Des opérations du Mossad (les services secrets) auraient aussi été engagées au cœur du territoire iranien. On sait aujourd’hui que des sites pétroliers ont été visés.
La République des mollahs a immédiatement promis les « portes de l’Enfer » en représailles. Rapidement, des drones, des missiles, ont été lancés sur Israël. Les pays voisins ont pour certains fermé leur espace aérien. Le Moyen-Orient est plus que jamais sous tension. Lundi, une partie de l’ambassade américaine à Tel-Aviv a été touchée par une frappe iranienne. Quelle sera la réaction des Américains ?
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