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Nous traitons régulièrement sur l’or et l’argent des monnaies virtuelles (Les monnaies virtuelles : une alternative aux monnaies fiduciaires ?, La monnaie virtuelle est une hérésie pour l’or) : le sujet nous intéresse forcément car il traite de systèmes de paiement alternatifs qui échappent au système bancaire.

Comme nous avons eu l’occasion de le dire à plusieurs reprises, même s’il s’agit à l’origine d’une bonne initiative (les monnaies virtuelles sont libres, ne sont régulées ni par les états, ni par les banques et offrent une forme d’anonymat), les monnaies virtuelles ne restent pas sans défaut :

Elles sont en fait, au même titre que toute monnaie papier, soumises à la spéculation, elles posent de sérieuses questions en termes de sécurité (piratage), et on est en droit de s’interroger sur la stabilité et pérennité de tels moyens de paiement…

Bref, toujours est-il qu’on aime tout de même suivre l’actualité des monnaies virtuelles. Et cette semaine on a été un peu surpris d’apprendre que d’ici deux mois devrait voir le jour une carte de paiement pour Bitcoins, la plus connue des monnaie dématérialisée. La chose sera proposée par la société BitInstant (un service qui permet le transfert de fonds entre monnaies virtuelles et étatiques).

Le loup bientôt dans la bergerie de Bitcoin ?

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L’annonce est surprenante car le lancement de cette carte de crédit et débit de Bitcoins se ferait en partenariat avec « une grande banque internationale » (dont on ignore encore l’identité…).
Avec le lancement d’une telle carte de paiement, qui ferait le lien entre virtuel et réel, Bitcoin serait finalement rattaché au système bancaire. Un virage en tête d’épingle pour la monnaie virtuelle ?

Ce partenariat est un non-sens d’un côté comme de l’autre : Bitcoin semble se tirer une balle dans le pied et perdre en crédibilité auprès de ses utilisateurs en s’adossant à une banque internationale, et on peut également s’interroger sur les motivations de la banque en question : les banques ont jusque là été très hostiles à l’égard de bitcoin et ses transactions anonymes, quasi intraçables…

Finalement, le grand gagnant dans cette histoire (si tenté que l’offre fonctionne auprès des utilisateurs) serait bien BitInstant, le fournisseur de la carte : la carte de paiement couterait 10 dollars et les commissions à la transaction s’élèveraient à 1 % !

Cette annonce n’a fait que renforcer notre scepticisme envers les monnaies virtuelles, Bitcoin semble avoir perdu ici le seul intérêt (paiement alternatif qui échappe aux banques) qu’on pouvait bien lui prêter…

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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