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Nous sommes vendredi 28 janvier 2011. Il est 10h14 et je ne résiste pas à vous faire partager ma bonne humeur en ce début de vendredi veille de week-end. L’ambiance est légère, l’atmosphère toujours plus badine et détendue qu’en début de semaine.

Vous trouverez ci-dessous quelques citations provenant de la « Une » du site Boursorama. Un festival d’intelligence, de contradictions et finalement un concentré d’humour noir économique.

« La Bourse de Paris démarre en baisse, anticipant la bonne croissance américaine »:
« la Bourse de Paris a ouvert vendredi en légère baisse, le CAC 40 cédant 0,38%, le marché ayant déjà anticipé une nette accélération de la croissance aux Etats-Unis au quatrième trimestre. »
« Les chiffres du PIB américain pour le quatrième trimestre, attendus à 14H30 GMT, devraient révéler une nette accélération de la croissance économique grâce à un regain de la consommation et des exportations à la fin de l’année dernière, selon des analystes. »
« Il était difficile d’anticiper à la fin du troisième trimestre une croissance du PIB proche de 4% en rythme annuel », souligne Christian Parisot, économiste chez Aurel.
« L’économie américaine subissait alors un net tassement de l’activité, avec une dégradation violente de la conjoncture industrielle et un marché immobilier déprimé. Depuis, les indicateurs d’activité ont nettement rebondi », estime-t-il, s’interrogeant sur d’éventuels « risques de surchauffe ».

https://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=bc6ec7218a789c9e29710e810469b257

Effectivement, les marchés saluent la hausse « anticipée » de la croissance américaine par la baisse… évidemment, suis-je bête comme les marchés ont déjà anticipé la hausse de la croissance ils peuvent désormais baisser. Selon l’expression consacrée, « la hausse est déjà dans les cours ».

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Ensuite un oscar de la pertinence pourrait être proposé à Monsieur Christian Parisot économiste chez Aurel qui s’interroge désormais sur d’éventuels « risques de surchauffe ». Voilà une interrogation brillante et légitime. D’ailleurs tout le monde devrait se poser désormais la question :

QUE FERAIT-ON S’IL Y AVAIT TROP DE CROISSANCE ?

Vous savez, trop de croissance c’est dangereux, car comme chacun sait : « trop de croissance tue la croissance ». La croissance pourrait aider à payer les dettes des états, réduire le chômage, permettre de relancer le pouvoir d’achat global, entraîner une hausse de la consommation…. mais bon, attention aux risques de surchauffe… ha oui on me glisse dans l’oreille que je n’ai décidément rien compris…

Vous non plus sans doute.

Il faut comprendre que si la croissance est trop forte, et bien certains chez les autorités monétaires pourraient être tentés d’augmenter les taux d’intérêt.
Et ça ce n’est pas bon du tout pour les marchés.
Remarquez il n’y a pas que pour les marchés que ce n’est pas bon. Une augmentation des taux d’intérêt entraînerait la quasi faillite de quasiment tous les états à peu près en même temps, la faillite des ménages surendettés à taux variable, l’effondrement des marchés financiers ainsi que de l’immobilier et sans doute un beau krack obligataire… bref vraiment sachez le, le retour de la croissance est aussi dangereux que la poursuite de la récession.

Il n’y a pas à dire l’économie c’est vraiment compliqué, surtout dans certaines situations inextricables (je sais je me répète).
Bon je crois que je vais partir en week-end, histoire de prendre du recul, de me reposer un peu l’esprit, et de me sortir ces idées noires « d’inextricabilité économique » de la tête.

Parce que si la croissance est aussi dangereuse que la récession, moi je ne sais plus quoi espérer…

Charles SANNAT
Chargé d’Affaires BNP Paribas

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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