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Avers de la pièces d’or russe Chervonetz

La Russie a bien compris depuis quelques années l’importance d’être actif sur le marché de l’or d’investissement. En septembre 2017, le World Gold Council a publié une note sur « La Russie: une force significative sur le marché mondial de l’or ». C’est aujourd’hui la sixième plus grande réserve d’or au monde. Entre modernité et traditions, à l’heure où la Russie va lancer sa propre monnaie virtuelle, le cryptorouble, je vous propose de (re)découvrir les qualités d’une pièce d’investissement au charme inestimable : la Chervonetz.

Histoire des monnaies russes

L’histoire des pièces d’or russes est à la hauteur de la nation qui les a engendrées : complexe et passionnante.

La Banque de Russie à la double mission de frapper à la fois des pièces commémoratives en métaux précieux et non précieux ainsi que des pièces d’investissement, elles exclusivement en métaux précieux. Ces pièces se sont répandues à travers tout le pays et ont largement traversé ses frontières. La Banque de Russie assure cette tâche depuis son établissement en 1992. De 1965 à 1991, la production de pièces était du ressort de la Banque d’Etat de l’URSS.

Pour la première fois en 1996, les citoyens russes peuvent se procurer des pièces d’investissement sur le marché domestique. Citons par exemple la Chervonetz en or millésimes de 1975 à 1982, pièce n’ayant jamais circulé, ou encore la Sable en argent de 1995. Le 5 mais 2001, le conseil d’administration de la Banque de Russie a déclaré que les pièces Chervonetz en or et Sable en argent avaient cours légal sur le territoire de la Confédération russe.

Afin d’inciter les Russes à investir dans l’or, le gouvernement supprima la TVA sur ces pièces (art. 149 du Code Fiscal Russe) sur la Chervonetz et la pièce « Georges le Victorieux ».
Ces pièces sont produites dans l’hôtel de la monnaie de St Petersbourg ou celui de Moscou.
Elles sont réputées pour être des pièces de grande qualité, tant au niveau du graphisme que de la frappe. Elles sont appréciées dans le pays tout autant qu’à l’étranger où elles ont décrochées plusieurs récompenses suite à des sondages publiés dans la presse spécialisée.

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Revers de la pièce d’or Chervonetz

Quelques éléments d’histoire

Frappée pour la première fois en 1701 sous Pierre la Grand, la Chervonetz était utilisée comme monnaie dans le commerce.
L’origine du mot est assez simple : il dérive du mot « chervony » qui en russe signifie « rouge » mais aussi « de grande qualité ». Elle se composait 98,6% d’or et pesait 3, 47g.
On modifia un peu la pièce quelques décennies plus tard : la composition en or passa à 0,900 et son poids à 8,6g. Cela fut fait dans le but de renforcer l’économie soviétique à l’aide d’une monnaie forte, sous tendue par la grande réserve en or du pays. Cette tentative de dynamiser l’économie grâce à l’or n’a cependant pas fonctionné, avant tout pour des raisons politiques.
En 1925, il y eu une autre tentative de relancer l’économie grâce aux Chervonetz. Cependant, toutes les pièces de ce millésime auraient été fondues… sauf une !
Comme dit précédemment, l’Union Soviétique produisit des pièces d’or de 1975 à 1982 d’une valeur faciale de 10 roubles. Ces pièces, dont le design reste inchangé par rapport aux pièces de 1925, ont été frappées en quantités relativement faibles. Elles ont été fabriquées dans un but d’investissement et font partie des pièces qu’il est facile de se procurer.

Quelques détails physiques et techniques

Commençons par l’avers de la Chervonetz : au centre se trouve les armoiries d’Etat de la République socialiste fédérative soviétique de Russie agrémentées d’épis de blé qui entourent le marteau et la faucille, emblèmes du pays, tout cela sur fond de rayons de soleil. Le dessin est entouré de points et de l’inscription suivante :“ПРОЛЕТАРИИ ВСЕХ СТРАН СОЕДИНЯЙТЕСЬ!” (qui signifie : « travailleurs du monde, unissez-vous ! »).

Pièces d’or russe Georges le Victorieux

Au revers est gravé un paysan semeur avec sa charrue sur fond d’usine et de soleil levant.
Le pourtour de la pièce est cerclé de points. On trouve différentes inscriptions :
-en haut, “ОДИН ЧЕРВОНЕЦ”, signifiant une Chervonetz.
-en bas à gauche, le millésime (compris entre 1975 et 1982, rappelons-le)
-sur la tranche : “1 ЗОЛОТНИК 78,24 ДОЛИ ЧИСТОГО ЗОЛОТА” signifiant 1 Zolotnik 78,24 de « parts » d’or pur.
Ces pièces ont pu être frappées à Moscou (ММД) ou à Leningrad (ЛМД).

Passons maintenant à la pièce « Georges le Victorieux ». Cette pièce composée d’or 24 carats exclusivement fut mise sur le marché en février 2006 par la Banque de Russie.
Comme son nom l’indique, le revers représente Georges le victorieux à cheval terrassant le dragon. Le dessin a de grandes similitudes avec le Souverain britannique, explication probable du son succès outre Manche.
Sur l’avers, on trouve au centre l’emblème de la Banque de Russie : l’aigle à deux têtes et aux ailes basses cerclé de points.
On observe là encore des inscriptions diverses :
-juste sous l’aigle, dans le cercle de points, l’inscription semi circulaire «БАНК РОССИИ», Banque de Russie
-en haut, en dehors du cercle de points la valeur faciale de 50 Roubles: «ПЯТЬДЕСЯТ РУБЛЕЙ»
-en bas au centre, le millésime
-en bas à gauche, le métal (Au pour l’or par exemple) et la pureté
-en bas à droite, le contenu en métal précieux et la marque de l’usine de fabrication.
A ce jour, environ 1’500’000 pièces « Georges le Victorieux ont été frappées.

Voici un tableau récapitulatif pour la Chervonetz et « Georges terrassant le dragon » :


Atouts de la Chervonetz

Certains pour leur rareté et tous pour leur historicité, les roubles en or de chaque époque possèdent tous d’incontestables qualités numismatiques aux yeux des collectionneurs, qu’il s’agisse du rouble de la Russie impériale ou du rouble de la Fédération Russe. Les roubles russes sont réputés pour être des pièces de grande qualité, tant au niveau du graphisme que de la frappe. Elles sont appréciées dans le pays tout autant qu’à l’étranger où elles ont décroché plusieurs récompenses suite à des sondages publiés dans la presse spécialisée.

C’est notamment le cas des 10 roubles Chernovetz et Georges le Victorieux qui répondent à une pure logique d’investissement. Ce sont les pièces russes les plus faciles à trouver sur le marché, avec les 5 roubles Nicolas II. Compte tenu de leur grand tirage et de leur qualité, ce sont les trois types de pièces russes dédiées à l’investissement, avec une part de splendeur russe en plus.

Anaïs BOURDON

Lire aussi notre article sur le 10 Rouble Chervonets

Où acheter des Chervonetz 10 Roubles ?

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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