Le coeur de la crise financiĂšre

par | 22 Juin 2012 | Argent, Asie, Banques, Bourse, Cours de l'or, Crise, Economie, Europe, Fiscalité, Monnaie, Or | 0 commentaires

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De tous les temps, nous avons tiré des leçons des révolutions.

De nos jours, c’est avec ‘l’État-providence’ qu’une vĂ©ritable rĂ©volution est en train de se livrer. Cela peut paraĂźtre un peu exagĂ©rĂ©, pas tant que cela surtout en ces termes : des semblants de filets de sĂ©curitĂ©, des solutions Ă  court terme pour remĂ©dier aux problĂšmes modestes tel que le chĂŽmage saisonnier et le logement pour les plus dĂ©munis, ou, Ă  plus grande Ă©chelle, comme un rempart indispensable contre les catastrophes Ă©conomiques, telle que la Grande DĂ©pression.

Pourtant, l’État-providence dispose de tant de ressources et les applique sans les contraintes de la problĂ©matique du marchĂ©, jouissant de la flexibilitĂ© administrative de la fonction publique, ce qui en soi dĂ©fie toute logique et discernement dans les habitudes Ă©conomiques et politiques. A cela, il ne faut pas omettre le fait que beaucoup de personnes considĂšrent le Gouvernement tant comme un arbitre indispensable pour dĂ©finir leur maniĂšre de vivre sinon et surtout comme leur prestataire de services : il s’agit lĂ  d’une rĂ©volution encore plus grande.

Par exemple, beaucoup de personnes vivent dans des logements sociaux et ne survivent que grĂące aux allocations dont les prestations d’aides au logement. En fait et en consĂ©quence, le systĂšme de prestations ne fait que priver les gens de s’assumer, en quelque sorte. C’est Ă  dire que ceux qui dĂ©pendent uniquement des aides de l’Etat ne peuvent se prendre en main et chercher d’eux mĂȘmes une maniĂšre de s’en sortir – cela n’en vaut pas la peine, il est plus facile de vivre des allocations que d’aller travailler. Il est question lĂ  d’un renversement majeur contraire aux vertus mises en avant telles que l’industrie, l’économie, l’indĂ©pendance et une bonne estime de soi-mĂȘme.

Cela signifie que l’Etat-providence devient le pilote de ce que nous pouvons appeler le ‘re-dĂ©veloppement’ dans les dĂ©mocraties occidentales. Ceci peut ĂȘtre perçu sous deux formes : la destruction des faits Ă©conomiques et la culture de la dĂ©pendance envers le gouvernement. Ces deux concepts sont nĂ©s du dĂ©sir inconsidĂ©rĂ© de venir en aide, d’assister les plus dĂ©munis de notre sociĂ©tĂ©. La crise des ‘subprimes’, par exemple, Ă©mane du ‘New Deal’ du FDR et de la crĂ©ation des Ă©conomies et de prĂȘts bancaires garantis par le gouvernement. La croissance massive de ces institutions en elle-mĂȘme est devenue un vĂ©ritable problĂšme aggravĂ© par la gestion de l’administration de Clinton qui forçait les prĂȘteurs Ă  prĂȘter aux Afro-AmĂ©ricains les plus pauvres, sous peine d’ĂȘtre condamnĂ©s Ă  une amende pour ‘racisme’ s’ils ne le faisaient pas, en ignorant la rĂ©alitĂ© de la situation Ă©conomique dont les intĂ©rĂȘts ne servaient personne mais crĂ©ant dĂ©libĂ©rĂ©ment des dettes dans les mĂ©nages, lesquels manifestement ne pouvaient se permettre de rembourser.

Les banques et les marchĂ©s eurent l’ingĂ©nieuse idĂ©e de regrouper les ‘dettes-toxiques’ dans des titres qui pouvaient ĂȘtre ainsi Ă©changĂ©s. Mais bientĂŽt, Ă  court terme, suite Ă  l’intervention du gouvernement, ceci s’est avĂ©rĂ© ĂȘtre une erreur monumentale. Les Ă©conomies occidentales ont pu ĂȘtre prĂ©servĂ©es encore quelques annĂ©es, les banques jonglant avec les situations – mais les politiques gouvernementales, peu rĂ©actives, Ă©taient dans l’attente d’un Ă©vĂ©nement.

Ce dernier arriva : la faillite massive de l’Etat-providence, l’endroit le plus touchĂ© Ă©tant la zone euro, laissant une entaille indĂ©lĂ©bile d’un Etat-providence dĂ©pourvu de tout moyen.

Comme l’indique James Batholomew dans son libre “The Welfare State We’re In”, c’est uniquement dans l’Etat-providence que les pauvres sont imposĂ©s. Dans la ville ultra-capitaliste de Hong-Kong, les pauvres ne paient pas d’impĂŽts parce que le seuil d’imposition sur les revenus est Ă©levĂ©, ce qui signifie que tout le monde dispose d’une chance de s’en sortir.

Devrions-nous interprĂ©ter les faillites tel qu’un signe d’économie saine Ă©manant de  projets Ă©conomiques mal-conçus et non viables ?

C’est le cƓur de crise de la zone euro : Ă  quoi devons-nous nous en tenir ?

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CAMUS, MarylĂšne

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