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Bankster - scandale Libor
Bankster - scandale Libor

C’est une honte ! Le monde entier s’insurge, de gauche comme de droite, des conservateurs aux travaillistes, des républicains aux démocrates… Non vraiment les banques sont devenues le mal qui ronge l’honnêteté de nos braves politiciens… Pourquoi maintenant au fait ?

La une d’hier de Libé, consacrée à « La chasse aux banksters » n’est qu’un écrit de plus sur la magouille de la finance de haut vol (à prendre dans les deux sens du terme). Le journal nous propose un résumé des faits, en fait il aurait fallu y consacrer un numéro tout entier, une édition spéciale, mais peut-être les lecteurs auraient-ils fini par vomir tant de cynisme et d’impunité.

Mascarades des politiques insurgés et procès de guignol
Le scandale du Libor existe depuis 2007/2008 nous explique Paul Jorion dans l’interview accordée au journal Libération. Si l’Angleterre ne s’en indigne qu’aujourd’hui,  c’est parce que trop, c’est trop. Le scandale des écoutes téléphoniques par la compagnie du milliardaire et magnat de la presse Rupert Murdoch avait déjà passablement scandalisé toute l’Angleterre. Une police corrompue, une presse qui fait pschitt et l’affaire est oubliée. Seulement le scandale du Libor est tellement gros que l’arbre ne cache plus la forêt et le tirage d’oreille de Bob Diamond, DG de la Barclays ne suffit plus à calmer la foule.

Le temps de l’arrogance est fini, mais pas celui de l’impunité.
La manipulation de ce taux de référence porte sur la plupart des mouvements financiers « à court ou moyen terme, portant sur 350 000 milliards de dollars ». Pour l’instant, les poursuites sont pénales. Mais qu’est-ce qu’une amende de 367 millions d’euros pour la Barclays, en échange de l’abandon de poursuites à New-York ? Car le scandale, non content de représenter des sommes faramineuses, touche et impacte le monde entier. Citygroup, UBS, HSBC, JP Morgan Chase… Une vingtaine de banques mondiales en tout seraient impliquées dans la manipulation de taux directeurs à grande échelle, tondant depuis des années la classe moyenne des moutons de plus près.

Un lièvre en cache un autre
Du coup, c’est une avalanche de révélations de scandales qui s’abat sur le monde de plus en plus controversé de la finance. HSBC très laxiste sur le contrôle du blanchiment d’argent des cartels de la drogue et des groupuscules terroristes, l’Union des Banques Suisses qui racolent des millionnaires français sur les terrains de golf pour les inciter à l’évasion fiscale, et ce matin nous apprenons que c’est une filiale du Crédit Immobilier de France qui est mise en examen dans le cadre d’Apollonia, une escroquerie aux investissements immobiliers défiscalisants.

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Ce n’est pas en faisant payer aux 300 000 Français assujettis à l’ISF un impôt exceptionnel que l’on va et réduire le déficit, et résoudre une bonne fois pour toute cet honteux système de remboursement des taux d’intérêt aux banques qui plonge les états dans un endettement exponentiel.

Comment fuir les banques ?
C’est là que l’on se rend compte à quel point nous sommes pieds et poings liés à nos banques. Sans elles, nous sortirions du système monétaire et vivrions dans une quasi illégitimité. Toute la société est repose sur ce système. Sans banque, point de salut. Or, il est possible de sortir de cet asservissement, si tout le monde le veut bien. La première étape consiste à mettre ses économies à l’abri, non pas en cachant quelques liasses de billets sous le matelas en attendant que l’euro dégringole avec les banques, mais en en convertissant le plus possible, petit à petit, en or, la réserve de valeur qui a fait ses preuves à travers les millénaires.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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