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L’or débute le dernier mois de l’année 2023 en très grande forme. En euros et en dollars, les records de cours tombent les uns après les autres. Pourquoi l’or se porte-t-il aussi bien ? Sans doute parce que les monnaies baissent, que les investisseurs s’inquiètent de l’avenir économique et que les conflits armés s’éternisent !

L’or tape les 1 955 euros et les 2 100 dollars

Regardons tout d’abord les chiffres avant de tenter d’apporter des explications.

Record absolu du cours de l’or : 1 955 euros l’once

À peine la cotation reprise à 00h30 ce lundi matin, après la pause du week-end, l’or a touché un plafond à 1 955,15 euros. Cet envol a été de courte durée. À l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, l’once d’or s’échangeait à 1 918 euros, puis dans la matinée s’est stabilisée à 1 905 euros. Ce qui reste toujours un record. Et surtout, c’est au-dessus de la clôture de vendredi soir. La résistance des 1 901 euros semble donc bien cassée.

Regardez l’analyse de ce record historique du cours de l’or en euros par notre partenaire Tradosaure. (Vidéo enregistrée vendredi dans la nuit).

Le cours de l’or en dollars dépasse 2100 dollars et s’accroche au record de 2075

Dans cette nuit du 4 décembre, en Asie, le cours de l’or a dépassé les 2 100 dollars, mais ce record n’a pas touché les bourses occidentales. Le cours a tutoyé les 2 075 dollars (record absolu) avant de repartir dans la matinée vers 2 066 dollars. Si le record n’a pas été battu pour le prix de l’once d’or en dollars, c’est que le cours était moins fringant que dans la monnaie européenne ces dernières semaines. En revanche, la progression depuis le 28 novembre a été très importante. Plus de 3 % d’augmentation en moins d’une semaine, c’est fort pour l’or qui n’est pas un actif volatil.

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Pourquoi l’or est-il au plus haut ?

Question simple, réponse simple : parce que les monnaies sont au plus bas.

Vers la fin de la hausse des taux d’intérêt ?

Dans le détail, les déclarations du patron de la FED Jerome Powell : « les taux ont atteint un niveau suffisamment restrictif » ont eu un effet booster sur le cours de l’or… Pour les investisseurs qui avaient déjà anticipé une fin de la hausse des taux, il n’en fallait pas plus pour valider leurs options. Et mécaniquement, une baisse des taux d’intérêt affaiblit le dollar mais aussi les bons du trésor qui risquent par ricochet d’être moins rémunérateurs. Donc pour un actif sûr et de long terme… l’or retrouve une certaine attractivité.

Ralentissement de l’économie mais une inflation encore présente ?

L’or profite aussi d’un effet ciseau. Les chiffres de l’économie américaine notamment montrent un réel ralentissement. C’est d’ailleurs pour ça que la FED pense qu’il faut rendre « l’argent moins cher » pour les entreprises, afin qu’elles puissent reprendre leurs investissements mais aussi pour que les consommateurs dépensent plus. Mais, même si les chiffres de l’inflation sont en baisse un peu partout dans le monde, la hausse des prix reste bien présente. On peut estimer que la consommation ne reprendra pas si vite que cela.

L’ensemble des éléments cités pour le dollar sont applicables pour l’euro. D’où les records de cours en euros.

Une situation géopolitique tendue

En plus des difficultés économiques, deux conflits majeurs font toujours rage, proches de nous.

En Ukraine, la guerre s’éternise

Même si on en parle moins, la guerre en Ukraine est toujours bien présente. La ligne de front est active avec ses combats d’artillerie, ses drones et ses dizaines de milliers de combattants tués.

A Gaza, les combats reprennent

Après la trêve, la reprise des combats. Les Israéliens ont décidé de reprendre leurs opérations dans Gaza à la recherche de souterrains, d’otages et de membres du Hamas. Si la crainte d’une contagion à d’autres pays dans la région semble écartée, le conflit est extrêmement sensible.

La peur de la reprise du terrorisme en Europe ?

A chaque attaque terroriste, notamment en France, les autorités craignent une nouvelle vague de violences. Notamment à quelques mois des Jeux Olympiques à Paris.

Retrouvez l’analyse et les perspectives pour l’or par Tradosaure et Jean-François Faure. Conclusion de la rencontre annuelle d’AuCOFFRE.

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Benjamin Rosoor
Je suis entrepreneur sur le web depuis 1999. Diplômé de l'école de journalisme de Bordeaux, j'ai tout d'abord été journaliste-reporter radio pendant 10 ans. J'anime plusieurs médias sociaux et blogs sur les entreprises, la tech, la finance, le marketing digital.

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