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L’insouciance de l’après COVID aura été de courte durée. En cette fin de mois de décembre 2022, l’esprit des fêtes et de Noël n’anime pas les français, bien au contraire. Ils craignent les effets de l’inflation mais aussi de pannes d’électricité cet hiver. Certains sont déjà obligés de puiser dans leur épargne. Radiographie d’une opinion sous haute tension.

Les Français ont vraiment peur de l’inflation

On se demande quelle mouche a piqué le Président de la République lorsqu’il a annoncé la fin de l’abondance, de l’insouciance. Les Français venaient à peine de sortir d’un été enfin léger après deux années de stress sanitaire avec le COVID. Et boum ! Un nouveau coup de massue derrière les oreilles. Dans le sondage annuel OpinionWay-AuCoffre, les interviews des Français réalisées à la fin du mois d’août ne trompent pas. Pour plus de 80% des sondés :

  • La situation économique les préoccupe,
  • La situation économique de la France s’aggrave,
  • Le pire de la crise économique est à venir,
  • Au cours des six derniers mois, ils ont constaté que leur pouvoir d’achat a diminué.

N’en jetez plus ! Ah si, à 76%, ils perçoivent déjà dans leur vie personnelle les effets de la crise.

L’inflation se ressent dans le chariot de la ménagère

Il ne se passe plus un jour sans un reportage dans un supermarché où les 5,2% d’inflation prévus par l’INSEE en France semblent peser bien plus lourd au moment du passage en caisse. Et on ne parle pas de l’augmentation du prix de l’énergie à l’entrée de l’hiver.

La peur du black out

« Il va faire tout noir ! » Cette phrase du film RRRrrrr est culte. On est en pleine préhistoire. Chaque soir, quand le soleil se couche, un homme passe devant les grottes pour annoncer l’arrivée de la nuit noire. Les autres lui répondent « ta gueule ! ». On aimerait presque avoir la même répartie face aux oiseaux de mauvais augure qui nous alertent sur le risque de Black Out, de coupures d’électricité géantes, en janvier, février 2023. Du côté du gestionnaire du réseau d’électricité, RTE, on est moins alarmiste mais on reste prudent. Début janvier, des coupures ciblées pourraient intervenir si les températures chutent trop, mais pas de black out. Il faut dire que les discours alarmistes ont fonctionné puisque EDF enregistre une baisse de 10% de la consommation électrique dans le pays en novembre par rapport à la même période l’an dernier. Bravo, tout le monde a mis son col roulé.

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Et pendant ce temps-là, c’est l’épargne qui trinque

Il y a pour certains un effet ciseaux sur l’épargne. Tout d’abord, l’inflation de plus de 5% diminue d’autant la valeur des sommes laissées sur les comptes courants. C’est un peu moins pour les comptes rémunérés mais pour l’instant côté taux d’intérêt, on est encore en deçà du taux d’inflation. Donc ça grignote. Et puis, avec l’augmentation du prix du gaz, de l’électricité, de l’essence mais aussi des produits du quotidien, certains consommateurs doivent puiser dans leurs réserves financières pour arriver à maintenir leur pouvoir d’achat.

Peu de placements qui garantissent un maintien du pouvoir d’achat

Quand on déroule la liste des placements possibles, il est vraiment difficile d’en trouver un qui a pu se maintenir depuis le début la crise inflationniste.

  • Les différents indices des marchés, les actions, sont plutôt sur des tendances négatives, jusqu’à -10%.
  • L’assurance vie, de plus en plus souvent sous forme d’unité de comptes, donc de paniers de valeurs obligataires ou plutôt sûres, ne résistent pas très bien non plus. On pourra toujours se dire que c’est un placement de temps long et que le marché se retournera un jour.
  • L’immobilier : les derniers indicateurs montrent que dans certaines villes, les prix commencent à baisser. La faute au resserrement des conditions de crédit des banques notamment. Il y a moins d’acheteurs.
  • Les livrets d’épargne : même si le gouvernement remonte régulièrement les taux, on est toujours en taux « négatifs » par rapport à l’inflation.

L’or et les métaux précieux surnagent dans ce marasme

L’or est une matière tangible, réelle. Quand la monnaie faiblit, le prix du gramme, de l’once ou du lingot augmente. C’est mécanique. Le seul frein à cette hausse, c’est l’augmentation des taux d’intérêt par les banques centrale qui renforcent les monnaies. Cela a été le cas pour le dollar mais beaucoup moins pour l’euro. Donc le cours de l’or en euros s’est maintenu cette année.

Depuis le 1er janvier 2022, le cours de l’or enregistre une progression au 9 décembre de 5% ! C’est une vraie particularité par rapport aux autres placements qui sont plutôt tous dans le rouge. L’explication est assez simple. L’or est une matière tangible, réelle. Quand la monnaie faiblit, le prix du gramme, de l’once ou du lingot augmente. C’est mécanique. Le seul frein à cette hausse, c’est l’augmentation des taux d’intérêt par les banques centrale qui renforcent les monnaies. Cela a été le cas pour le dollar mais beaucoup moins pour l’euro. Donc le cours de l’or en euros s’est maintenu cette année.

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Benjamin Rosoor
Je suis entrepreneur sur le web depuis 1999. Diplômé de l'école de journalisme de Bordeaux, j'ai tout d'abord été journaliste-reporter radio pendant 10 ans. J'anime plusieurs médias sociaux et blogs sur les entreprises, la tech, la finance, le marketing digital.

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