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Au programme de l’or sur le web cette semaine, il a beaucoup été questions des indicateurs économiques positifs des Etats-Unis. L’or, qui a déjà du mal à se redresser depuis avril, a du mal à s’en remettre. Nous vous faisons part des prévisions les plus pessimistes à son sujet, car il est plus question que jamais de sécuriser son épargne. Que son cours soit manipulé ou pas, l’or physique assurera toujours ce rôle. Et le Canada, qui nous prouve qu’investir dans une mine peut être particulièrement risqué en ce moment.

Cours de l’or : la chute va se poursuivre
« Métaux précieux : La chute risque de se poursuivre », titrait lesechos.fr le 14 novembre dernier. Rien d’alarmiste dans cette nouvelle, au contraire. Un cours de l’or « épouvantablement baissier », annonçait Pierre Leconte dans un mail, suivi de cette analyse :
« Après être passé, pour la première fois depuis le début de son mouvement de hausse en 2002, en dessous de sa moyenne de 50 jours à 1.456,10 mi-avril 2013, il pourrait progressivement venir s’appuyer sur sa moyenne de 150 jours à 855,67 et même éventuellement sur sa moyenne de 200 à 714,45. Ce qui serait conforme avec le scénario déflationniste qui revient en force ».

Forte des signaux économiques positifs, la FED envisagerait de réduire son achat de 85 milliards de dollars d’obligations chaque mois (ABCbourse.com), ce qui redonne de la vigueur au dollar, au détriment de l’or, comme nous avons pu le constater depuis la semaine passée.

Les taux remontent, c’est plutôt bon signe !
La faute à qui ? Aux taux américain qui remontent, c’est purement mécanique. C’est la politique de taux bas et de dollars faibles, pratiquée depuis l’administration Bush qui a provoqué une véritable flambée de l’or ces dernières années. L’or s’octroie une pause, c’est donc Noël avant l’heure.  Ce n’est certainement pas le bon moment de « se débarrasser » de son or mais au contraire d’en acquérir à plus bas prix qu’il ne l’a été depuis des années…

Manipulation le retour ?
Si la poursuite de la baisse du cours des métaux précieux semble justifiée au regard de la hausse des taux obligataires et (du semblant) de la reprise économique outre Atlantique, depuis le mois d’avril et jusqu’ici, la baisse du cours de l’or n’était pas corrélée aux fondamentaux économiques habituels qui auraient dus au contraire provoquer un repli sur l’or et maintenir un cours plus élevé.
D’autant que des mouvements très suspects ont été observés sur des ventes inexpliquées d’ETF juste quelques secondes avant les déclarations de la FED, des ventes massives.
Le manège était-il trop gros ? François Leclerc nous informe, sur le blog de Paul Jorion, le 11 novembre dernier, que « le LME (London Metal Exchange) est suspecté par les parlementaires britanniques du Treasury select committee (…) d’abriter des manipulations des cours, et une demande d’enquête a été formulée au régulateur à ce propos (…).

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Rien de très neuf donc, nous vivons dans un monde qui manque cruellement de régulation.
S’il est possible de gagner de l’argent sur le dos de l’or en manipulant son cours, tant mieux pour ceux qui en profitent  mais ce qu’il ne faut pas perdre de vue, ce sont les positions réelles en or physique. Car tôt ou tard, quand nous serons rattrapés par la crise, économique ou que nous serons confrontés à une faillite bancaire, heureux sont ceux qui possèderont de l’or physique dans leur escarcelle.

Il ne fait pas bon investir dans les mines canadiennes !
Les mines aurifères ne sont pas un bon investissement, nous l’avons toujours dit. Surtout pas celles du Canada, qui vient encore d’essuyer un revers en Roumanie, en raison de la pollution au cyanure dégagées par l’exploitation. C’est ce dont nous informe Le Monde dans une publication du 11 novembre.

Les prévisions de rentabilité sont plutôt pessimistes pour le grand pays jusqu’en 2020 selon le magazine canadien lapresse.ca. Le ralentissement de l’activité est en partie dû aux coûts d’exploitation devenus exorbitants.
Les mines, déconnectées du prix de l’or, sont soumises aux mêmes problématiques qu’une société lambda cotée en bourse. Mieux vaut investir dans l’or physique que dans une mine qui risque de fermer à tout moment.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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