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Cette semaine on va s’intéresser à quelques bilans de 2018 et aux premières prévisions pour 2019. On a surveillé l’évolution des différents cours de bourse après les baisses importantes de la fin de l’année. On terminera ce menu hebdomadaire par une belle côte de bœuf dorée à l’or fin qui a fait jaser.

L’or : légère correction

Après de nombreuses semaines de hausse, l’or a fait une petite pause. Le cours en euros avait atteint un sommet à 1130 l’once vendredi dernier. Cette semaine c’est une légère correction avec un retour à 1120 euros l’once d’or. Est-ce que cette pause sera durable, cette correction va-t-elle renvoyer le métal jaune vers le bas ? Patience et temps long, c’est mon mantra en ce moment. Vive la prise de recul !

Bourse : léger rebond

Côté bourse, après les sévères corrections de la fin de l’année notamment à New-York, les indices phares (Dow Jones et Nasdaq) opèrent un rebond qui n’arrive toutefois pas à effacer les pertes. D’un autre côté, j’ai assez cité ici d’experts de la finance qui trouvaient les sommets de l’automne à Wall Street totalement exagérés avec des actions américaines bien trop chères. On notera toutefois qu’en plein CES, salon mondial de l’électronique et du numérique, le NASDAQ n’en profite pas tant que ça.

Année 2018 : pire année pour les fusions/acquisitions depuis 10 ans

Assez bizarrement, cette année qui vient de s’écouler était plutôt une belle année jusqu’à la fin de l’été. Evidemment, il y avait eu cette correction boursière de février/mars, les incertitudes sur le Brexit mais aussi la dette italienne. Pourtant, l’ambiance était optimiste. Rien ne semblait pouvoir arrêter l’économie américaine et d’ailleurs la bourse n’en pouvait plus de s’envoler. Le deuxième semestre et surtout le mois de décembre a douché tout le monde. Quand on y regarde plus près, l’année 2018 n’était pas si belle que ça. Par exemple, cette information publiée par la lettre professionnelle de l’assurance NewAssurancesPro avec un bilan catastrophique pour les fusions/acquisitions. La plus mauvaise année depuis 10 ans selon le courtier Gras Savoye.  Les experts qui observent ce business depuis toujours expliquent :

« Nous avons observé des signes de détresse du marché très clairs pendant l’année 2018, comme la hausse des taux d’intérêts américains, des incertitudes géopolitiques, commerciales et tarifaires, la valorisation excessive des niveaux de M&A, et l’augmentation du protectionnisme envers les deals M&A transfrontaliers et les flux commerciaux mondiaux. L’addition de ces éléments peut expliquer l’impact sur les performances des deals. »

Selon les agences de notation : « rassurez-vous ».

Alors que nous avons célébré il y a quelques semaines l’anniversaire des 10 ans de la crise des subprimes et de la finance en général, voici venu le temps des prévisions des agences de notation. Evidemment, vous le savez, ici, nous ne sommes pas très fans de ces organismes et de leur posture. Mais on vous laisse vous faire votre opinion. La première à s’exprimer a été S&P. Conférence de presse du chef économiste Europe à Paris :  (en 2019) « moins de nuages » sur l’économie française cette année et (je) table sur une « accélération du pouvoir d’achat » qui devrait provoquer un rebond de la consommation.

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Même si l’expert est conscient que l’éventualité d’un Hard Brexit est une réelle menace pour l’Europe, il ajoute que cela n’aurait qu’une incidence très régionale (Grande-Bretagne et Irlande) et vraiment très faible en France.  Les prophéties auto-réalisatrices seront-elles toujours de mise en 2019.

L’agence Fitch doit s’exprimer le 18 janvier prochain, elle est en train d’évaluer les mesures sociales annoncées par le gouvernement et leur impact sur la dette publique.

Et dans la vraie vie, ça se passe comment ?

On a presque envie que les agences de notation lisent cette longue enquête du Parisien auprès des fédérations professionnelles. A la lecture des déclarations du responsable du Commerce qui se demande comment ses adhérents vont sortir de la crise des gilets jaunes mais aussi des prévisions de croissance négative dans le bâtiment (quand il ne va pas tout ne va pas ?).

Du côté de la Banque Mondiale on a une vision assez pessimiste aussi. Dans son rapport trimestriel, l’institution s’inquiète des conséquences du conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine. La Banque demande a ses membres de s’organiser pour affronter un avenir bien sombre. Le rapport est clairement très pessimiste comme le relate Sud-Ouest.

Et pendant ce temps-là, la France emprunte à taux négatifs !

Pour les finances publiques, c’est évidemment une bonne nouvelle. Avec un emprunt court terme de 5,3 milliards d’euros à taux négatif, cela diminue d’autant le coût de la dette.

Cela veut dire que les prêteurs paient pour pouvoir prêter à la France. Situation étonnante où le créancier finance des frais pour placer son argent. Prenons un peu de recul. La situation serait si sensible ou risquée dans la finance pour que des investisseurs préfèrent offrir un taux négatif contre de la sécurité et de la stabilité ? Gardez bien au chaud mes fonds Madame La France. Incroyable.

Tu as une feuille d’or sur les dents !

Evidemment, cette côte de bœuf enrobée de feuille d’or dégustée à Dubaï par Franck Ribéry ne vous a pas échappé. Si la feuille d’or est très souvent utilisée en pâtisserie, cela reste un accessoire de décoration. Alors on a trouvé très drôle la démarche de France Info qui est allé demandé à des chefs si la feuille d’or avait un intérêt gustatif. La réponse : non.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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