A la grande époque de la monnaie d’or, de la chute de Napoléon au début de la Première Guerre Mondiale, la Grande-Bretagne rayonne internationalement à travers ses pièces, le Souverain britannique est le sésame qui ouvre toutes les portes.
Liquidées pendant les guerres napoléoniennes, les anciennes pièces d’or britanniques allaient être renouvelées en 1816, alors que la Royal Mint était équipée de nouvelles machines à vapeur. La guinée de 21 shillings fut abandonnée au profit du souvereign d’une livre. De 1817 à 2005, les monarques britanniques ont successivement illustré les souverains de leur royal portrait : George III, George IV, William IV, la Reine Victoria, Edward VII, George V et enfin l’inoxydable Elisabeth II.
Caractéristiques de la pièce
Poids : 3.99 g
Diamètre : 19.30 mm
Epaisseur : 0.99 mm
Pays d’origine : GRANDE BRETAGNE
Métal précieux : OR
Principal métal vil : CUIVRE
Titre : 916.667 ‰
Graveur : Benedetto PISTRUCCI (1783-1855)
Atelier : Royal Mint
Description
Le portrait du profil droit du roi Edward VII figure sur l’avers et sur le revers est gravé Saint George terrassant le dragon, dessiné par le graveur italien Benedetto Pistrucci. On peut distinguer les initiales du graveur en bas de la pointe de la lance cassée.
La célèbre devise qui constitue la titulature (en français) est « Honni soit qui mal y pense ».
Pour la petite histoire, cette devise est relative à un incident survenu lors d’un bal à la cour. Une noble dame ayant perdu sa jarretière, afin de dissiper tout malaise, le roi Edouard III la mit autour de sa jambe et déclara « Honni soit qui mal y pense. Je vais en faire la jarretière la plus glorieuse qu’on ait jamais portée ». Ainsi naquit le fameux Ordre de la Jarretière.
Le saviez-vous ?
Le prix des demis souverains Edouard VII est généralement 10% plus cher que celui des autres souverains, en raison du marché de l’Inde, où la demande pour ces produits est forte.
Par tradition, les Indiens sont friands d’or, cela fait partie de leur culture, de leur religion, des offrandes qu’ils font à leurs dieux, de leurs dots… Et en particulier des pièces anglaises, qui ont beaucoup plus de valeur que leurs roupies (de sansonnet).
Et par superstition, ils ont une préférence pour les pièces sur lesquelles les profils sont tournés vers la droite, réputés porter bonheur, comme c’est le cas des souverains George III et Edouard VII.
Quant aux souverains sur lesquels figurent les reines Victoria et Élisabeth, elles sont peu demandées car les femmes (désolée Mesdames) sont supposées porter malheur.
C’est pourquoi la souverain Edouard VII correspond à bien des égards aux attentes du marché indien et qu’elle est très demandée, donc légèrement plus chère que les autres.