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Nous n’avions plus l’habitude de voir des cours de l’or et de l’argent rester quasiment stables d’une semaine sur l’autre. Dans le même temps, le CAC40 lui ne fait pas de pause. Il poursuit sa progression. Mais à quoi pensent donc les investisseurs ?

L’analyse des cours de l’or et des marchés actions depuis le début 2019 montrait une sorte de progression parallèle des indices. Ce qui n’était pas « naturel ». Comme les fondamentaux des familles de valeurs sont différents, il n’est pas habituel qu’elles réagissent de la même manière. L’or valeur refuge et de temps long doit être plutôt stable quand l’environnement économique et politique est apaisé, il doit grimper en temps de crise. C’est l’inverse pour les actions.

L’or et l’argent en attente sur les supports

Vous l’entendrez et le verrez dans l’analyse technique des cours de l’or et de l’argent de notre partenaire Tradosaure.  L’once d’or coûtait autour de 1150 euros la semaine dernière. En ce qui concerne l’argent, l’once s’échangeait « en moyenne » à 13,5 euros. Toute la question est de savoir si cette pause va se transformer en correction un peu plus longue et/ou forte. C’est-à-dire que les cours vont repartir à la baisse. Ou finalement, il ne s’agit que d’une pause. Trado estime « qu’au regard de la forte progression depuis la fin du mois de septembre 2018, ce frein de deux ou trois semaines dans la tendance haussière n’est pas extraordinaire ».

Nota. Tradosaure utilise le kilo d’or pour certaines de ses analyses, cela n’a pas d’incidence sur les tendances qui sont les mêmes évidemment que l’on regarde les cours en kilogramme, en once ou en gramme. De plus fortes différentes sont à relever sur la monnaie de référence : les cours en euros, en dollars, en livres sterling ou en Franc Suisse.

Et pendant ce temps-là le CAC40 augmente fortement

C’est finalement l’information la plus surprenante du moment. Le CAC 40 s’est offert une remontada importante ces deux dernières semaines. Les métaux précieux ont freiné, la sélection d’actions de la Bourse de Paris a poursuivi sa forte grimpette avec un sommet à 5400 points. Je vous invite à lire l’analyse de Tradosaure sur ce sujet.

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Les investisseurs semblent totalement insensibles aux images d’affrontements sur les champs Elysées chaque samedi. Les signaux d’alerte assez forts lancés par les syndicats d’artisans et de commerçants sur les pertes liées aux manifestations des Gilets Jaunes ne sont pas entendus non plus visiblement. Pendant le Grand Débat, la finance déroule.

Fusion deutsche bank et commerzbank?

Si l’on en croit les indices boursiers dans la plupart des pays européens, les indices sont tous dans le vert et orientés à la hausse. On peut lire ici et là des nouvelles positives comme l’excédent commercial européen qui s’établit à 1,5 milliard d’Euros pour 2018. Cela veut donc dire que l’Europe exporte plus qu’elle n’importe. Evidemment, tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. C’est pour ça qu’il est parfois difficile de se rendre compte de cette réalité d’ensemble.

La grosse information financière est venue d’Allemagne. Avec l’annonce de discussions entre la Deutsche Bank et Commerzbank pour une fusion géante des deux banques. Il faut savoir que la Deutsche Bank s’est sortie de la crise de 2008/2009 mais pas indemne. Le géant allemand est fragile notamment en raison de ses multiples liens avec d’autres organismes bancaires. En 2016, le FMI l’avait qualifié de plus gros risque financier potentiel. Pas très rassurant. L’Etat allemand semble être à la manœuvre pour que ce regroupement se réalise. En effet, le modèle industriel germanique repose sur un système de banques investisseurs forts.

Brexit : la Grande-Bretagne n’est plus maître de son destin

Difficile de comprendre les jeux politiques qui se déroulent de l’autre côté de la Manche. Les votes au Parlement britannique se succèdent depuis le début du mois de mars et chaque soir on a l’impression qu’une nouvelle option est possible. Cette semaine, c’est l’Union Européenne qui doit se prononcer sur la demande de délai formulée par Theresa May. Les 27 doivent voter à l’unanimité. Les anglais espèrent que ces quelques semaines supplémentaires vont leur permettre de trouver un consensus. Les partisans du Brexit et notamment sans accord se demandent pourquoi ce qui n’a pas été possible en deux ou trois ans le serait avant le 30 juin. C’est donc toujours l’incertitude. Toutefois, il n’y a pas de signaux de panique chez les particuliers anglais qui ne semblent pas se précipiter sur l’achat de pièces en or en cette période d’incertitude.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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