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Non-contente d’avoir repris leurs annonces d’achat officiels d’or, la Chine et la Russie n’ont cessé d’occuper le devant de la scène internationale au cours des 12 derniers mois. Plus que jamais, l’Empire du Milieu s’impose comme le leader des BRICS et des non-alignés, et la relation Chine-Russie devient de plus en plus asymétrique.

Russie : Poutine abandonne l’euro au profit du renminbi suite à la guerre en Ukraine

La Russie est entrée dans la grande danse de la dédollarisation en 2012, en commençant à se débarrasser de ses titres du Trésor US.

Stock de bons du Trésor US détenus par la Russie (2007 – 2021)

Mais la révolte de l’ours russe ne se cantonne pas aux États-Unis.

Comme le racontent Ronald-Peter Stöferle et Mark J. Valek (S&V) : « peu avant le début de la guerre en Ukraine, la Russie et la Chine ont conclu un énorme accord sur la fourniture de pétrole et de gaz, dont le volume s’élève à plus de 100 Mds$. L’euro avait été choisi comme monnaie d’échange pour le gaz, qui doit être acheminé par un nouveau gazoduc. Nous pensons qu’il s’agissait d’un signal adressé à l’Europe pour qu’elle participe au « nouvel ordre mondial » de l’Est », indiquent S&V.

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Cependant, après que l’UE se soit alignée sur les Etats-Unis en militarisant l’euro, « en septembre 2022, le géant gazier russe Gazprom est passé de l’euro au renminbi et au rouble dans ses échanges avec la Chine. La Russie accepte également les renminbis pour les exportations de pétrole et de charbon vers la Chine, tandis que les échanges avec la Turquie se font également en roubles.

Le ministère russe des finances a annoncé en février 2023 qu’il comptait exclure l’euro du Fonds national de prospérité (FNP) pour n’y conserver que de l’or, des renminbis et des roubles. Selon le vice-ministre russe des finances, Vladimir Kolychev, le fonds contiendra jusqu’à 60% de renminbis et un maximum de 40% d’or, auxquels pourraient s’ajouter des roubles. La banque centrale russe s’appuie également de plus en plus sur le renminbi comme monnaie de réserve, réalisant ainsi un objectif de longue date de Pékin. » (N.B. : le yuan est l’unité de compte et le renminbi le nom officiel de la monnaie chinoise.)

L’intérêt russe pour le renminbi ne s’arrête pas là :

  • Certaines des plus grandes entreprises russes ont commencé à émettre des obligations en yuans pour lever des capitaux ;
  • De plus en plus de banques offrent à leurs dépositaires la possibilité d’ouvrir des comptes en yuans ;
  • Les plus grandes banques russes renforcent également leurs liens avec le système monétaire et financier chinois, par exemple en proposant des prêts libellés en renminbis et des transferts en renminbis vers la Chine en dehors du réseau SWIFT.

En somme, comme l’a déclaré Andrei Kostin, PDG de VTB (la seconde banque de Russie), « la nouvelle réalité conduit à un rejet massif de l’utilisation du dollar et de l’euro dans les paiements internationaux. »

Ce qu’il faut comprendre par « nouvelle réalité », c’est le bilan de la militarisation du dollar tiré par Vladimir Poutine le 17 juin 2022 : « selon le FMI, les réserves monétaires mondiales s’élèvent actuellement à 7,1 billions de dollars et 2,5 billions d’euros. Ces réserves sont dévaluées à un taux annuel d’environ 8 %. En outre, elles peuvent être confisquées ou volées à tout moment si les États-Unis n’apprécient pas un élément de la politique des États concernés. Je pense que cette menace est devenue très réelle pour de nombreux pays qui conservent leurs réserves d’or et de devises dans ces monnaies », déclarait le président russe.

Et la solution est toute trouvée : un nouvel ordre mondial multipolaire, coconstruit avec la Chine, qui est aux commandes.

7 décembre 2022 : la visite de Xi Jingping en Arabie saoudite

Sur le grand échiquier international, l’Arabie saoudite est tout sauf un acteur de second plan.

Ryad est à la tête de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et représente plus de 17% des exportations mondiales d’or noir.

Mais surtout, jusqu’à récemment, l’Arabie saoudite était un allié crucial des États-Unis. Comme le rappellent S&V, « un accord longtemps secret des années 1970 garantissait aux États-Unis l’utilisation du dollar comme seule monnaie pétrolière de l’OPEP. Cet accord sur les pétrodollars est considéré comme la pierre angulaire de l’ordre monétaire post-Bretton Woods. »

Par ailleurs, depuis juin 1986, le cours du riyal saoudien est indexé sur le dollar, au taux de 1 dollar contre 3,75 riyals.

Enfin, au plan militaire, Ryad était depuis 1979 un partenaire important de Washington dans le conflit avec l’Iran.

Cette architecture édifiée il y a un demi-siècle, fondement de l’hégémonie du dollar, est en train de vaciller. Et pour cause : du point de vue saoud, l’attraction exercée par l’Empire du Milieu devient plus forte que celle de l’Amérique.

Quand la Chine passe des paroles aux actes

Voilà de nombreuses années que Pékin signale qu’elle n’est plus satisfaite de l’ordre monétaire international.

Comme le rappellent S&V, « dès 2009 – c’est-à-dire en réponse directe à la crise financière occidentale – Zhou Xiaochuan (à l’époque gouverneur de la banque centrale chinoise) appelait à une “réforme du système monétaire international”, et proposait de remplacer le dollar par une “monnaie de réserve supranationale”, comme l’avait déjà suggéré John Maynard Keynes en 1944.

Trois ans plus tard, la banque centrale chinoise a annoncé qu’il n’était plus dans l’intérêt de la Chine d’augmenter ses réserves de change. Et par “réserves de change”, il faut bien sûr comprendre les réserves en dollars qui sont recyclées en obligations de l’État américain, générant ainsi une demande pour la dette américaine. »

Titres du Trésor américain détenus par la Chine (mars 20 – avril 2023)

Depuis, la Chine a mis en place d’innombrables accords bilatéraux avec ses partenaires commerciaux afin de contourner le dollar, en particulier dans le commerce de l’énergie.

Cependant, comme le relèvent S&V, « il n’y a [jusqu’à présent] pas eu de commerce de pétrole basé sur le renminbi avec l’Arabie saoudite. »

La visite de Xi à Ryad en décembre 2022 pourrait bien avoir changé la donne.

« Le crépuscule du pétrodollar, l’aube du pétroyuan » (Zoltan Pozsar)

À l’issue de cette rencontre, les deux parties ont procédé aux déclarations officielles d’usage, sans pour autant aborder l’utilisation du yuan comme monnaie pétrolière.

Cependant, lorsque l’on gratte sous le vernis des apparences diplomatiques, on s’aperçoit que la situation pourrait bien s’être retournée.

Comme l’expliquent S&V, « il n’était tout simplement pas nécessaire de rendre [l’utilisation du yuan comme monnaie pétrolière] explicite. Le pétroyuan est là. Pour l’analyste Zoltan Pozsar, le discours de Xi en Arabie saoudite a marqué la transition d’un monde unipolaire dominé par les États-Unis à un ordre mondial multipolaire. »

Voici quelques extraits de la déclaration de Xi :

« Dans les trois à cinq prochaines années, la Chine est prête à travailler avec les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) dans les domaines prioritaires suivants : premièrement, la mise en place d’un nouveau paradigme de coopération énergétique multidimensionnelle. La Chine continuera d’importer à long terme de grandes quantités de pétrole brut des pays du CCG et d’acheter davantage de GNL. Nous renforcerons notre coopération dans le secteur en amont, les services d’ingénierie, ainsi que le stockage, le transport et le raffinage du pétrole et du gaz. La plateforme de la Bourse du pétrole et du gaz naturel de Shanghai sera pleinement utilisée pour le règlement en renminbis des échanges de pétrole et de gaz. […] »

Voici comment S&V interprètent cette déclaration :

La Chine et l’Arabie saoudite pourraient :

  • « Entamer une coopération en matière d’échange de devises ;
  • Approfondir la coopération en matière de monnaie numérique et faire avancer le projet de pont m-CBDC. » (Il s’agit d’un projet de monnaie numérique de banque centrale développé par Pékin).]

Par ailleurs, Xi :

  • « Parle littéralement d’un « nouveau paradigme » de « coopération énergétique multidimensionnelle » ;
  • Promet que la Chine achètera de grandes quantités de pétrole et de gaz aux États du Golfe sur le long terme ;
  • Promet également une coopération dans le « secteur en amont », laquelle vise à répondre au souhait des États du Golfe de ne pas devenir de simples « stations-service », pour au contraire conserver une plus grande part de création de valeur dans le pays. Il s’agit en l’espèce du stockage, du transport et des raffineries ;
  • Appelle un chat un chat, en déclarant que la Bourse chinoise de l’énergie de Shanghai pourrait être utilisée et que le renminbi pourrait devenir la monnaie de règlement. C’est un point essentiel. »

Pour ceux qui savent lire entre les lignes, il s’agit d’une proposition non seulement alléchante du point de vue des États du Golfe, mais révolutionnaire à l’échelle mondiale : la Chine a dévoilé ce en quoi son leadership dans un nouvel ordre monétaire se distinguerait du leadership américain.

L’alléchant ordre monétaire proposé par Pékin

S&V nous aident à lire entre les lignes : « contrairement aux États-Unis, la Chine n’insiste pas pour que les renminbis qu’elle émet soient investis dans des obligations d’État chinoises. Au contraire, ces dernières années, Shanghai a ouvert la voie au commerce du pétrole et de l’or en renminbi. Les États du Golfe peuvent donc soit placer la monnaie chinoise dans des obligations d’État, soit acheter des biens et des services à la Chine, soit simplement convertir cette monnaie en or. »

Et pour reprendre la formule de Zoltan Pozsar, « la convertibilité en or l’emporte sur la convertibilité en dollars »…

Pour le célèbre analyste, la visite de Xi à Ryad est l’équivalent du pacte du Quincy. Le 14 février 1945, de retour de la conférence de Yalta, le président américain Roosevelt rencontrait le roi saoudien Ibn Saud à bord du croiseur USS Quincy, jetant les bases de l’amitié entre l’Arabie saoudite et les États-Unis.

77 ans plus tard, cette alliance vacille. L’Arabie saoudite « flirte intensément avec la Chine et les BRICS. En outre, elle aimerait commercer avec l’Europe en euros, ce qui signifie qu’elle aspire également à un système multipolaire », commentent S&V.

Pour Zoltan Pozsar, l’équation est simple : « pétrole du Conseil de coopération du Golfe s’écoulant vers l’Est + facturation en renminbi = aube du pétroyuan »… donc crépuscule du pétrodollar.

Ce n’est pas tout.

6-10 mars 2023 : quand Xi rétablit la paix au Moyen-Orient

Déclarations de guerre et traités de paix sont choses communes au Moyen-Orient.

Mais le traité dont nous parlent S&V est particulier.

« Après des décennies d’hostilité, l’Arabie saoudite et l’Iran se parlent à nouveau. Et la médiation est venue de Pékin, et non de Washington. […] Bien entendu, l’accord ne signifie pas que les profonds clivages entre les sunnites d’Arabie saoudite et les chiites d’Iran ont soudainement disparu. Il s’agit cependant d’un premier pas, non seulement pour les deux États du Golfe mais aussi pour la Chine, qui fait soudainement preuve d’une grande habileté diplomatique. »

Ce coup de maître diplomatique ne se limite à un rapprochement historique entre les deux nations du Golfe. Comme le soulignent S&V, « de nouveaux accords commerciaux ont été conclus pour des livraisons de pétrole et de gaz qui seront réglées en yuans. »

Et voilà un clou de plus dans le système des pétrodollars.

Mentionnons au passage le rapprochement entre la Syrie et l’Arabie saoudite intervenu début mai, cette fois-ci non pas sous l’égide de Pékin mais grâce à la médiation de Moscou.

Ces derniers temps, les choses changent vite au Moyen-Orient…

Mais c’est sans doute la rencontre suivante qui a été le plus médiatisée.

21 mars 2023 : la “Chussia”, où quand la Russie et la Chine deviennent plus proches que jamais (alliance russo-chinoise)

Chine ou Russie : qui est le plus gros/grand poids lourd géopolitique ?

Le 21 mars 2023, Xi a rendu visite à Poutine à Moscou. Il s’agissait du premier voyage officiel à l’étranger du président chinois depuis sa réélection.

Depuis l’invasion de l’Ukraine, les deux dirigeants autoritaires ont resserré les liens économiques, militaires et diplomatiques qui unissent leurs deux pays. En particulier, la Chine achète une grande partie du pétrole que la Russie vendait auparavant à l’Allemagne et aux États-Unis.

Oui, le monde va changer. Avec des « changements comme nous n’en avons pas connu depuis 100 ans », a déclaré Xi Jinping le 22 mars 2023. Ce à quoi Poutine a répondu : « je suis d’accord. »

Comme l’indiquent S&V, « le message est clair : la Russie et la Chine font front commun. Du moins pour le moment. Elles ont un objectif commun : un nouvel ordre mondial qui ne se limite pas à une seule superpuissance. »

C’est l’union « du plus grand producteur de matières premières (la Russie) et de l’usine du monde (la Chine) », la « Chussia », pour reprendre la formule de Zoltan Pozsar.

Mais la Chine ne compte pas en rester au statut de simple usine…

Comment le renminbi est-il en train de devenir une monnaie de réserve et d’échange ?

Pas après pas, le renminbi est en train de devenir une monnaie de réserve et d’échange.

Comme le relèvent S&V, « en 2010, la Chine […] n’utilisait pratiquement pas le renminbi pour ses transactions commerciales. En revanche, à la fin du mois de mars [2023], pour la première fois, la Chine a réalisé plus de ventes en renminbi qu’en dollar américain, lequel représentait encore 83% du commerce extérieur de la Chine en 2010. […] Les sanctions imposées par l’Occident à la Russie et à ses réserves ont joué un rôle important dans ce processus. »

Voilà pour l’aspect monnaie d’échange dans le commerce international.

Jusqu’à présent, il semblait cependant impossible que la Chine ne parvienne à transformer le renminbi en monnaie de réserve. Pour arriver à cette fin, on pensait que Pékin devrait libéraliser la circulation transfrontalière des capitaux et rendre sa monnaie complètement convertible.

Or comme le soulignent S&V, la Chine pourrait avoir trouvé « de nouveaux moyens de faire du renminbi une monnaie de réserve sans lever le contrôle des capitaux ni ouvrir son compte de capital. » En effet, comme l’explique l’économiste Barry Eichengreen, « la Chine devra poursuivre la libéralisation de son compte de capital. Mais avec l’aide du financement des importations, du remboursement des dettes, des infrastructures de paiement, des swaps de devises et des marchés offshore, le renminbi peut encore gagner un rôle plus important. »

Zlotan Pozsar confirme cette analyse, et pousse le raisonnement encore plus loin. Voici ce que déclare l’analyste dans l’interview exclusive qu’il a accordée à S&V : « il existe un mécanisme par lequel la Chine va fournir au monde les renminbis que le monde n’a pas mais dont il aura besoin pour importer des produits de Chine, et il s’agit des lignes de swap. Il ne s’agira pas d’un plan Marshall, mais il existe des mécanismes par lesquels la Chine va injecter de l’argent dans le système.

Deuxièmement, la Chine a rouvert le guichet de l’or à Shanghai avec le Shanghai Gold Exchange. La convertibilité des renminbis offshore en or, si quelqu’un le souhaite, est un autre élément important. La facturation du pétrole en renminbi a lieu depuis plusieurs années, avec tous les suspects habituels (la Russie, l’Iran, le Venezuela) mais elle va maintenant avoir lieu avec les Saoudiens et les pays du Conseil de coopération du Golfe en général. Nous commençons à voir des contrats de cuivre dont le prix est fixé en renminbi avec le Brésil. […]

L’autre chose que je dirais à propos de la question des monnaies de réserve est la suivante : les gens ont des réserves de dollars parce qu’ils en ont besoin en cas de crise. Ce type de raisonnement et ce langage corporel des banques centrale est né à une époque où il n’y avait pas de lignes de swap en dollars. Et parce que vous saviez que si vous étiez à court de dollars, la prochaine chose que vous auriez à faire serait de vous adresser au FMI, ce qui serait très difficile et douloureux. Or, la Chine a une ligne de swap avec tout le monde. Par conséquent, personne n’aura à accumuler des renminbis pour pouvoir commercer avec la Chine. Si ces lignes de swap avaient existé dans les années 1980, l’Asie du Sud-Est aurait connu une crise financière différente de celle de 1997 – il s’agissait d’une crise de liquidité. Aujourd’hui, nous traitons les crises de liquidité par le biais de lignes de swap.

Si je mentionne cela, c’est parce que je ne pense pas que c’est une accumulation de renminbis par certains pays qui va permettre à la monnaie chinoise de devenir une monnaie de réserve ; elle sera géré par des lignes de swap. […]

C’est ainsi que je vois la Chine et le renminbi en tant que monnaie de réserve : plutôt comme un service d’échange et de facturation, ou quelque chose comme ça. »

Monnaie de réserve en tant que telle ou « service d’échange et de facturation », du point de vue américain, le résultat sera le même : une diminution de la demande de bons du Trésor, donc une menace vis-à-vis du privilège exorbitant du dollar.

En route vers « l’épreuve de force finale » (relation Asie, Russie, Chine, Inde, France, ONU…)

Voilà des années que la Chine œuvre à une refonte de l’ordre international.

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, l’évolution de la situation s’est accélérée. Comme l’indiquent S&V, « en 2023, nous sommes passés de préparatifs plutôt passifs à une réorientation active de l’Orient sous l’impulsion de la Chine […] Même si nous n’en sommes pas encore à l’épreuve de force finale, il semble que nous entrions dans le dernier tour [de la partie] ».

Pour appréhender exactement de quoi il retourne, il manque encore quelques pièces à notre puzzle.

La semaine prochaine, je vous parlerai de la colonne de pays que veulent rejoindre les BRICS. Et oui car les non-alignés sont en train de s’aligner, et pas sur le camp occidental…

À lundi !

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Nicolas Perrin
Diplômé de l’IEP de Strasbourg, du Collège d’Europe et titulaire d’un Master 2 en Gestion de Patrimoine, Nicolas Perrin a débuté sa carrière en tant que conseiller en gestion de patrimoine. Auteur de l’ouvrage de référence "Investir sur le Marché de l’Or : Comprendre pour Agir", il est désormais rédacteur indépendant. Il s’intéresse au libéralisme, à l’économie et aux marchés financiers, en particulier aux métaux précieux et aux crypto-actifs, sans oublier la gestion de patrimoine. Twitter : @Nikookaburra

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