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NAPOLEON 50F Napoléon III Tête nue 1858
NAPOLEON 50 Francs Napoléon III Tête nue 1858

Le sommet de la zone euro n’a pas suffi à rassurer ni les marchés, ni les particuliers soucieux de leur épargne. Les banques, ces traitresses à l’origine de la crise de la dette souveraine actuelle, n’inspirent plus confiance et leurs produits bancaires de moins en moins. Quand on veut placer une partie de son patrimoine, de son salaire, il faut toujours étudier le risque de contrepartie. Dans l’or physique, il est de zéro. Pièces de placement ou pièces d’investissement, loretlargent.info vous guide dans le choix des meilleures solutions et vous dit tout ce qu’il faut savoir sur le placement dans les pièces d’or.

1. Pourquoi le placement dans l’or ?

Il y a plusieurs choses à savoir quand on commence à s’intéresser à l’or en tant que produit d’épargne. Si l’on y va à l’aveuglette, malgré toute notre sagesse et notre bonne volonté, on peut tomber dans les pièges grossiers qui consistent à nous faire prendre des vessies pour des lanternes en or. Mieux vaut suivre l’avis d’experts, de personnes du métier.

Tout d’abord, contrairement à ce que votre banquier vous dira, de tous les produits d’épargne proposés actuellement, l’or est celui qui résiste aussi bien à l’inflation qu’à la déflation. L’or est également le seul actif qui, selon l’économiste Antal Fekete (in « Le Retour au standard or »), « protège l’individu contre les mesures arbitraires du gouvernement en offrant une protection contre les taxations confiscatoires, la dépréciation monétaire et la dévaluation ».

2. Oubliez les autres produits d’épargne

Concernant les autres produits d’épargne, vous pouvez tout de suite tirer un trait sur tous ceux qui comportent des actifs dynamique. Leur volatilité n’est plus à prouver. De plus, vous n’avez aucune garantie de retrouver l’intégralité de votre capital investi et les chances de gains sont en ce moment aussi nulles que de gagner qu’au Loto (et moins en plus).

Vus les taux d’intérêt excessivement bas des livrets et les risques « d’impérennité » de ceux-ci, quitte à ce que votre capital ne vous rapporte rien ou quitte à ce qu’il soit honteusement taxé par l’Etat, ne vaut-il mieux pas déplacer cet argent dans de l’or physique ?

Quant aux comptes à terme, ils sont bloqués pendant une période déterminée, donc peu intéressants en termes de liquidités. Enfin oubliez les bons de caisse, les fonds à capital protégé, les fonds en euros, les assurances vie et autres obligations d’état… qui ne contiennent que de dangereuses promesses d’enrichissement, ne sont pas garantis et dont le risque de faillite de l’émetteur est quand même bien réel, surtout en ce moment.

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3. De l’or oui, mais sous quelle forme ?

•    En espèces sonnantes
Acheter de l’or sous forme d’actions ? De l’or papier ? Comme d’autres titres virtuels, il finira brûlé au bucher des vanités ou dévoré par les mites. Non, nous vous parlons d’or physique, d’espèces sonnantes et trébuchantes. L’or papier est trop sujet à la volatilité du marché, à la manipulation, trop dépendant des conditions géopolitiques

Léonard Sartoni, spécialiste de l’or explique pourquoi les pièces d’or restent le meilleur placement pour l’épargnant. « Pour le petit épargnant désirant investir dans l’or physique, les pièces représentent le meilleur placement possible car elles peuvent plus facilement fractionner le capital à investir qu’une barre de 10kg, ou même un lingot de 1kg. Ensuite, dans un puissant marché haussier de long terme sur l’or, les pièces peuvent devenir de plus en plus difficiles à trouver (plus d’acheteurs que de vendeurs), donc se vendre beaucoup plus chères que la valeur de l’or qu’elles contiennent. En 1980, la prime sur le Napoléon de 20Fr atteignait 100%, signifiant que leNnapoléon valait deux fois plus cher que la valeur de son poids d’or. (Extrait du livre : 2008-2015 – « Pourquoi l’or va battre la performance des actions et des obligations et comment vous pouvez en profiter » – Editions Edouard Valys).

•    Laissez voler le cours papier…
La volatilité du cours de l’or ne correspond pas au prix auquel est négocié l’or physique. « Les ETF (certificats gagés sur l’or) reposent à 5% seulement sur de l’or physique ! Et nous détenons cette information de la part du plus haut responsable d’une société de fabrication de lingot », nous confie le président d’AuCOFFRE.com. « Le cours de l’or papier est donc basé sur quelque chose qui n’existe pas, celui-ci parasite le cours réel de l’or physique, des échanges de gré à gré. L’or est sous-évalué, tiré à la baisse par l’or papier lui-même happé par l’appétence des investisseurs dans l’or ».

•    De la prime…
On ne peut pas parler des pièces d’or sans évoquer la prime. Qui veut placer une partie de son argent dans l’or physique doit forcément savoir de quoi il s’agit. Elle est exprimée en pourcentage, c’est le différentiel entre la valeur spot de la pièce (le prix de son poids en or) et son prix négocié. Si son poids ne varie que très peu avec l’usure, le prix auquel la pièce est négociée lui dépend de quelques paramètres dont l’offre et la demande et l’état de la pièce.

L’avis du numismate
Interrogé à ce sujet, un numismate réputé des allées Tourny à Bordeaux ne cache pas son scepticisme quant à la façon dont est calculée cette fameuse prime. S’il reconnaît son existence, il met en doute le système monopolistique de la cotation de l’or établie par CPoR et la façon quelque peu arbitraire dont ils fixent le taux de la prime. « Ce que j’aime dans l’or, c’est que c’est physique, c’est réel, c’est un produit simple. Mais il a fallu qu’on rende les choses compliquées avec cette histoire de prime, la prime elle, je ne l’aime pas ». « Le marché de la prime a été créé alors qu’il n’existait pas, on l’a remise sur le marché un peu avant 2009, dès qu’il y a eu de la demande, alors que dans les années 80, elle avait baissé au point d’être négative ».

« Le pire, c’est d’appliquer une prime sur des pièces neuves auxquelles on invente des petits défauts. Personnellement, je vends des monnaies en poids de l’or, je vends de la prime quand il y en a, quand c’est justifié, mais quand il n’y en a pas, je ne vends pas la pièce d’or avec la prime. Comme il n’y a actuellement aucune autorité qui régule le marché de l’or, le cours de l’or comme celui des primes manque quelque peu d’objectivité ».

Toujours est-il que cette prime existe bel et bien et que l’épargnant doit faire avec. Si elle ne paraît pas justifiée sur certaines pièces, elle l’est pour d’autres. Plus une pièce est demandée, plus sa prime et son prix vont augmenter (ceux-ci n’ont généralement pas de rapport avec le cours de l’or qui est de l’or de bourse, de l’or papier). Une prime peut s’envoler car elle est très demandée.
D’autre part, la prime est en effet de levier intéressant si l’on souhaite acheter de l’or à des fins spéculatives. La prime du Napoléon, la pièce la plus demandée actuellement, va d’ailleurs sans doute exploser d’ici la fin de l’année.

•    Pièces de placement ou d’investissement ?
La démarche n’est pas tout à fait la même : l’achat de pièces à des fins de spéculation n’est pas le même que l’achat de pièces à des fins de placement.
Si l’on achète des pièces d’or afin de réaliser une plus-value, on peut faire jouer l’effet de levier de la prime et revendre par exemple ses Krugerrands à un moment où ils sont très demandés. Par contre, échanger de l’or contre de la monnaie papier, c’est une pure hérésie pour les contrariens que nous sommes. A moins d’avoir besoin de liquidité sur le champ, le but de l’or n’est pas de finir échangés contre de simples confettis. Pour nous, l’achat de pièces d’or est avant tout sécuritaire.

Jean-François Faure, Président d’AuCOFFRE.com, nous parle des pièces boursables et des pièces de placement. « Avec toute la communication qu’il y a sur l’or actuellement, il y a une évolution du marché. Les gens se rendent compte qu’il y a des choses intéressantes en placement or ».

« Par exemple, avant, une Marianne Coq 1899, malgré toutes ses qualités, n’était pas demandée car pas considérée comme boursable. Mais les esprits changent, les mentalités évoluent, les gens, qui font le marché, sont mieux renseignés. La 100 Francs Napoléon tête laurée est quasiment une pièce de collection, car il n’en existe que 19 000 exemplaires en circulation, c’est une véritable couverture contre les fluctuations de l’or. Les pièces numismatiques sont des produits or de placement, non boursables ».

4.  Les bonnes et les mauvaises pièces

•    En or, il n’y a pas de mauvaises pièces mais il y a des valeurs sûres sur lesquelles on peut compter quelle que soit l’époque. Les grands classiques des pièces d’or de placement sont d’abord françaises bien évidemment : Napoléons 5, 10, 20 ou 40 francs. La pièce de 50 francs Napoléon tête laurée ou tête nue sont intéressantes car quand elles sont de bonne qualité, elles sont plus facilement manipulables, mais aussi de plus en plus rares et deviennent de plus en plus des objets de placement.

Les autres grands classiques indémodables sont les Souverains, Pesos et Krugerrands.
Parmi les dernières nées d’AuCoffre.com, la Vera Valor est née pour être boursable avec une cotation, des fluctuations et des caractéristiques qui lui sont propres.

Les Eagles, Panda Nuggets et autres Mapple Leafs sont des pièces boursables, mais de fait. La cotation établie par CPoR – qui tient actuellement de standard faute d’autorité régulatrice du marché de l’or en France – est subjective car elle n’est représentative que de leur marché.

•    Enfin il y a des pièces dans lesquelles il vaut mieux éviter de placer son argent : « les médailles avec valeur faciale » telles que les pièces régionales et toutes les séries limitées, les éditions spéciales… généralement, ces pièces sont survendues à la base avec une prime conséquente, plus cher donc que leur valeur spot. Sauf qu’elles ont la fâcheuse tendance à se démoder très vite et sont très faciles à copier. En quelques années, ces pièces peuvent vite perdre de leur valeur, ne sont donc pas de bonnes pièces de placement à moyen et à long terme. Ce n’est pas avec ce genre de pièce que l’on sécurise son patrimoine, ni avec des bijoux en or !

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

1 COMMENTAIRE

  1. Je ne sais pas qui a rédigé cet article mais il se trouve que c’est précisément chez ce numismate « Allée de Tourny à Bordeaux » que je suis allé pour acheter mes Napoléons (d’ailleurs si je me souviens bien il fait plus de change que de la collection, donc je sais pas si il est vraiment numismate…
    Et effectivement il me les as vendus sans prime…après tout il était convenu qu’il s’agissait pour moi d’un placement, je suis donc assez d’accord avec lui sur ce point.

    Encore que ça peut à la rigueur se justifier sur les Napoléons, surtout certaines séries, mais maintenant on trouve même des primes sur les lingotins CPoR !

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