Les nouveaux chercheurs d’or de Californie

par | 8 Mai 2009 | Crise, Or, USA | 0 commentaires

Temps de lecture : 3 minutes
Un vestige de la ruée vers l'or du XIXÚme siÚcle

Un vestige de la ruée vers l'or du XIXÚme siÚcle

Ces constructions sont Ă  peu prĂšs tout ce qui reste en Californie de l’époque de la ruĂ©e vers l’or. Mais 150 ans plus tard, le territoire de Motherload est Ă  nouveau saisi par la fiĂšvre de l’or. La flambĂ©e du cours du prĂ©cieux mĂ©tal et le marchĂ© du travail plutĂŽt incertain ont encouragĂ© un millier de personnes Ă  fouler, Ă  nouveau, ces collines dans l’espoir que leur coup de pioche sera chanceux.

Rob est l’un d’eux. ArmĂ© d’un colt 45 contre les ours et les mauvais intrus, il a investi un millier de dollars dans son Ă©quipement pour extraire le prĂ©cieux mĂ©tal ou pour aspirer la roche sous l’eau. Avec un long tuyau dotĂ© d’un filtre, il peut ainsi rĂ©cupĂ©rer de fines particules d’or qui gisent dans le lit de la riviĂšre.

« Avec un long tuyau dotĂ© d’un filtre, j’arrive Ă  rĂ©cupĂ©rer de fines particules d’or qui se trouvent dans le lit de la riviĂšre. Beaucoup de personnes me demandent s’ils peuvent faire ce boulot. Un coup de pioche aveugle peut, par chance, trouver une pĂ©pite, mais je leur conseille de ne pas tout quitter sans avoir vraiment Ă©tudiĂ© la faisabilitĂ© d’une telle reconversion. »

La plupart de ces nouveaux chercheurs d’or ont un travail dans de grandes villes comme San Francisco et espĂšrent trouver ici un complĂ©ment de revenu, mais ils rĂ©alisent vite que cela n’a en fait rien de facile.

« Je suis venu ici pendant plus de quatre heures, regardez ce que j’ai trouvĂ©. J’aurais gagnĂ© plus d’argent si j’étais restĂ© au travail. »

Une vĂ©ritable industrie s’est Ă  prĂ©sent dĂ©veloppĂ©e autour de la prospection avec ces entreprises de location d’équipement qui proposent mĂȘme des formations. Tout cela est bien plus Ă©laborĂ© qu’aux premiĂšres ruĂ©es vers l’or, mais en fin de compte une chose n’a pas changĂ© depuis l’époque des pauvres piocheurs du XIXe siĂšcle : les marchands de rĂȘves sont toujours lĂ  pour profiter des naĂŻfs et des perdus.

Un vendeur de matĂ©riel de prospection : « Rien n’a vraiment changĂ© mĂȘme si les mĂ©thodes sont un petit peu plus sophistiquĂ©es. Les gens commencent Ă  louer des terrains qui en fait n’ont aucune valeur, mais les terrains partent trĂšs bien. Quand des acheteurs potentiels voient une pancarte avec « mine d’or » ils se disent mon Dieu, il doit y avoir plein d’or. Donc les terrains se vendent cinq, dix voire quinze mille dollars. Vous pouvez les exploiter pendant un an, mais ils ne vous rapportent absolument rien. »

Pour les chanceux, c’est effectivement l’essentiel. Les joailliers, eux, fondent ensuite l’or ou le vendent Ă  l’étranger, spĂ©cialement en Inde. Le prĂ©cieux mĂ©tal y est avidement recherchĂ© pour tous les objets de mode. L’an dernier, Rob a achetĂ© une parcelle de terre pour 50 000 dollars, convaincu qu’elle contenait de l’or. Il pensait avoir achevĂ© ses recherches, il est clairement sur la bonne voie, car seuls un pour mille des prĂ©tendants Ă  ce nouvel eldorado ont la chance d’avoir un jour dans leurs mains une vĂ©ritable pĂ©pite.

Reportage de Chris Bockman pour le compte de France24

Une pépite d'or trouvée dans une riviÚre en Californie

Une pépite d'or trouvée dans une riviÚre en Californie

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Faure, Jean-François
Jean-François Faure. PrĂ©sident d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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